Imaginez-vous assis sur un banc d'un parc tranquille du centre-ville, à l'ombre du couvert d'arbres feuillus, relaxant au son du jaillissement d'une cascade. Vous êtes architecte-paysagiste et c'est vous qui avez conçu cette oasis en pleine ville. Il y a quelques années, cette zone était un parc de stationnement asphalté; c'est maintenant une étendue somptueuse de pelouses et de peuplements d'arbres indigènes, où s'entrecroise un réseau complexe d'allées pavées. Puisque vous êtes l'architecte-paysagiste principal de ce projet, vous éprouvez des émotions chaque fois que vous visitez le parc et que vous voyez les gens y déambuler, savourant le parfum de sa végétation et l'effet calmant de cet espace naturel.
À titre d'architecte-paysagiste, votre démarche a consisté à coordonner autant la conception que les principes d'écologie pour ce projet. En préparant votre proposition de mise en valeur de l'ancien parc de stationnement, vous avez mis l'accent sur des éléments qui rendraient le parc agréable aux visiteurs tout en respectant les critères de conservation et de viabilité de l'environnement. Pour sa conception, vous avez observé son environnement formé d'immeubles de grande hauteur et analysé les habitudes de déplacement des gens dans ce secteur. Cette information vous a dicté comment et où devaient être aménagées les allées. Entre celles-ci, vous vouliez de larges zones où seraient plantés des arbres, des bosquets et des pelouses. Vous avez choisi les espèces à planter en fonction de considérations environnementales. Par exemple, vous avez fait analyser le sol pour connaître quels contaminants de l'ancien parc de stationnement s'y trouvaient encore et avez choisi des espèces qui pourraient filtrer quelques-uns de ces contaminants. Vous avez tenu compte des moyennes de précipitation et d'ensoleillement que recevait la zone pour choisir des espèces qui ne nécessiteraient pas d'arrosage supplémentaire. Vous avez aussi choisi des variétés de plantes qui contribueraient à améliorer la qualité de l'air dans le secteur. Après avoir évalué tous les facteurs liés à la conception du parc, vous avez préparé un plan d'exécution détaillé des travaux à effectuer. Pendant les huit mois qui ont suivi, vous étiez sur le site tous les jours pour superviser la construction du parc et être témoin de sa naissance.
Les fonctions types varient beaucoup d'un emploi à l'autre, mais la liste qui suit donne un exemple des fonctions qu'un architecte-paysagiste est susceptible de remplir :
Les architectes-paysagistes travaillent dans divers endroits, dont les suivants :
Au bureau :
Sur le terrain :
Il existe un certain nombre d'endroits où les architectes-paysagistes peuvent trouver un emploi. Parmi eux, on compte les suivants :
Si vous êtes actuellement à l'école secondaire et que vous envisagez une carrière en tant que architecte-paysagiste, vous devez avoir d'excellents résultats dans les domaines suivants ou une prédilection pour ces derniers :
Dans la majorité des cas, l'exigence minimale requise afin de travailler comme architecte-paysagiste est un diplôme universitaire de premier cycle.
Si vous êtes étudiant au niveau postsecondaire et que vous envisagez une carrière en tant que architecte-paysagiste, les programmes suivants conviennent particulièrement à la carrière à laquelle vous vous destinez :
Les exigences d'accréditation des architectes-paysagistes varient d'une province à l'autre. La majorité des praticiens font partie de l'une des sections provinciales de l'Association des architectes paysagistes du Canada (AAPC). L'Ontario et la Colombie-Britannique ont d'autres exigences pour délivrer des permis permettant de pratiquer la profession d'architecte-paysagiste.
Au secondaire, les réponses à un questionnaire que j'avais rempli ont indiqué un grand intérêt pour les arts et les sciences. Un peu plus tard, alors que j'examinais le contenu des programmes offerts à l'université, l'architecture paysagère a attiré mon attention. Je m'y suis donc inscrite. Après avoir obtenu mon diplôme, j'ai décroché plusieurs contrats en Ontario, puis j'ai appris l'existence d'un poste à pourvoir au Yukon. Je connaissais déjà le Nord et puisque je disposais des compétences voulues, en conception et sur le terrain, on m'a offert le poste en question.
Les tâches que j'ai accomplies en Ontario m'ont permis de me préparer au poste que j'allais occuper au Yukon. Dans l'ensemble, en comptant mes emplois d'été dans le domaine de l'environnement et les contrats alors que j'allais encore à l'université à temps partiel, j'ai accumulé quinze années d'une expérience pertinente et diversifiée. Les connaissances pratiques alors acquises m'ont été très profitables dans le Nord. Au Yukon, ressources et fournisseurs ne se trouvent pas toujours à deux pas. Bien des plantes couramment utilisées dans le sud du pays et bien des produits qui y sont conçus ne résistent pas aux conditions climatiques ou météorologiques qui prévalent dans la région où je travaille. J'apprends de mes expériences et je montre à d'autres la valeur de l'architecture paysagère dans les collectivités septentrionales.
Je suis membre de diverses associations professionnelles et j'ai ainsi participé à bien des congrès ou ateliers, au Canada et aux États Unis. En raison du nombre restreint de professionnels qui y pratiquent, le Yukon est le seul endroit au Canada où il n'existe pas d'association d'architectes-paysagistes. Je m'efforce de remédier à cette situation. Ailleurs au pays, il est obligatoire d'adhérer à une association professionnelle reconnue pour la pratique de l'architecture paysagère.
La conception et la présentation assistées par ordinateur, au même titre que des systèmes informatiques perfectionnés, seront de plus en plus utilisés dans notre domaine. Il y aura également un recours accru à des équipes de projet totalement multidisciplinaires, dont bon nombre seront dirigées par un planificateur ou un architecte-paysagiste, qui a nécessairement une meilleure vision d'ensemble, à ce niveau, qu'un architecte ou un ingénieur. Par exemple, dans notre secteur, si un projet de pipeline est mis de l'avant, il se peut qu'il faille alors tenir compte de nouvelles coordonnées visuelles et cumulatives, dans le contexte des études d'impact effectuées et de la mise en valeur foncière prévue.
Les occasions d'avancement varient grandement, selon la taille de l'organisation et selon aussi qu'elle évolue dans le secteur public ou le secteur privé. Dans ce dernier cas, le salaire est souvent fonction de la productivité et mesuré en heures à facturer. Au-delà des connaissances livresques, il vous faut acquérir des compétences pratiques. Vous devez être en mesure de lire une carte topographique ou de comprendre une photo aérienne. Dans le Nord, il arrive souvent que les données utilisées doivent être mises à jour ou complétées. La capacité de résoudre des problèmes est très importante. Malheureusement, nombre des compétences précitées ne sont pas enseignées à l'université et je conseille l'acquisition d'une bonne expérience pratique pour accroître sa valeur sur le marché.
Je travaille de 8 h 30 à 17 h 30, du lundi au vendredi. Tout se fait habituellement à partir de nos bureaux à Whitehorse, mais il faut parfois que je me rende jusqu'à de petites villes ou des villages éloignés, en plus de devoir effectuer des visites sur le terrain où des chantiers sont en cours. Au quotidien, je fais surtout appel à mes compétences en résolution de problèmes et en conception. Consultations publiques et auprès de diverses parties intéressées constituent un autre aspect de mon travail où les compétences en résolution de problèmes sont fort importantes, au même titre que celles en facilitation et en relations interpersonnelles. Le Nord a ceci de particulier que le travail peut devoir être effectué en des lieux très éloignés, où il faut utiliser cartes et boussole ou se servir du système GPS, en plus de voyager en motoneige ou en VTT ou même en avion léger ou en hélicoptère au besoin. Il faut en outre tenir compte des différences culturelles, auxquelles on doit être sensible et qu'il faut respecter lorsqu'on doit traiter avec les populations autochtones.
Je crois que mon apport le plus grand fut d'aider à solidifier la profession d'architecte-paysagiste au Yukon. Concepteurs et entrepreneurs ont récemment créé une association paysagère, ce qui constitue une première dans le Nord, afin de mieux sensibiliser au rôle que joue cette architecture dans leur vie. Par ailleurs, par le biais de mon appartenance à diverses associations professionnelles, je cherche à favoriser l'échange actif d'idées dans tout l'Arctique nord-américain, une notion qui pourrait même s'étendre à l'ensemble des pays autour du pôle.
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