Imaginez que vous êtes assis sur un banc dans un laboratoire de contrôle de la qualité de l'eau à usage commercial en train d'observer attentivement un technicien qui effectue un test afin de mesurer la quantité totale de particules solides en suspension dans un échantillon d'eau. Vous êtes l'évaluateur de laboratoire d'un comité de certification environnementale et vous surveillez le processus pour vous assurer qu'il est effectué dans les règles et que tous les instruments et le matériel fonctionnent correctement. Ce laboratoire effectue le contrôle de la qualité de l'eau pour les industries et les entreprises de la région et a présenté une demande afin d'obtenir une certification internationale en matière d'environnement. Dans le cadre de cette demande de certification, vous êtes chargé d'évaluer si les activités du laboratoire sont conformes aux normes internationales.
À titre d'évaluateur de laboratoire, vous faites diverses inspections, prévues ou non, pour surveiller les laboratoires et vous assurer qu'ils respectent les exigences. Il vous arrive parfois de terminer une inspection en quelques heures, mais une première évaluation visant l'obtention d'une certification, comme celle-ci, requiert souvent plusieurs jours. Vous avez commencé l'évaluation du laboratoire il y a deux jours en examinant la structure de ses ressources humaines. Le directeur vous a remis son organigramme, la liste de ses employées et la description de toutes leurs tâches et responsabilités. Vous avez également examiné les dossiers de formation et les évaluations du rendement de l'ensemble du personnel de laboratoire. Vous devez évaluer si chacun de ses membres est suffisamment compétent et s'il a reçu la formation adéquate pour effectuer des essais sur la qualité de l'eau. Hier, vous avez étudié les méthodes d?exploitation normalisées du laboratoire, qui consistent en des directives écrites expliquant aux techniciens comment réaliser chacun des essais. Vous avez également vérifié les procédures de contrôle et d'assurance de la qualité, de même que les dossiers d'étalonnage et d'entretien de tout le matériel de laboratoire. Vous êtes maintenant en train d'évaluer le rendement du laboratoire. Vous avez donné à plusieurs techniciens des échantillons à analyser et vous les observerez étroitement afin de vous assurer qu'ils respectent les procédures. Puisque vous connaissez le contenu de ces échantillons, vous pourrez comparer les résultats obtenus par les techniciens aux concentrations réelles afin d'évaluer la précision de ces résultats. Lorsque vous aurez terminé l'inspection, vous utiliserez vos notes pour préparer un rapport d'évaluation, expliquant en détail les éléments qui satisfont aux attentes ainsi que les paramètres et les éléments à améliorer pour se conformer aux exigences de certification.
Les fonctions types varient beaucoup d'un emploi à l'autre, mais la liste qui suit donne un exemple des fonctions qu'un évaluateur de laboratoire est susceptible de remplir :
Les évaluateurs de laboratoire travaillent dans divers endroits, dont les suivants :
Dans des bureaux :
Sur le terrain :
Il existe un certain nombre d'endroits où les évaluateurs de laboratoire peuvent trouver un emploi. Parmi eux, on compte les suivants :
Si vous êtes actuellement à l'école secondaire et que vous envisagez une carrière en tant que évaluateur de laboratoire, vous devez avoir d'excellents résultats dans les domaines suivants ou une prédilection pour ces derniers :
Dans la majorité des cas, la qualification minimale requise afin de travailler en tant que évaluateur de laboratoire est un diplôme universitaire de premier cycle.
Si vous êtes étudiant au niveau postsecondaire et que vous envisagez une carrière en tant que évaluateur de laboratoire, les programmes suivants conviennent particulièrement à la carrière à laquelle vous vous destinez :
Dans la plupart des cas, les inspecteurs de laboratoire doivent être accrédités à titre de vérificateur par l'Institut national de la qualité. Visitez son site Web à http://www.nqi.ca/fr pour obtenir de plus amples renseignements.
Harold Hagen affirme que c'est l'emploi qu'il occupait dans une fonderie de fonte, lorsqu'il était dans la vingtaine, qui l'a poussé à faire carrière dans le secteur de l'environnement. Un jour, la direction de la fonderie a affiché la fiche signalétique de tous les produits chimiques avec lesquels Harold travaillait tous les jours… et qu'il respirait. « Je me suis mis à les regarder plus attentivement et c'est alors que je me suis rendu compte que l'air que je respirais était nocif. Je n'avais jamais entendu parler de ces produits et j'étais incapable de les prononcer. »
À ce moment-là, Harold a décidé qu'il voulait en apprendre davantage sur cet environnement toxique où il travaillait. Il s'est inscrit à un cours en technologie environnementale, mais sa passion pour le domaine l'a poussé à poursuivre ses études. Il est aujourd'hui titulaire d'un baccalauréat en gestion des ressources environnementales et d'une maîtrise en toxicologie aquatique de l'Université de Windsor.
Aujourd'hui, cet homme originaire de l'Ontario occupe un emploi à temps plein comme analyste des risques pour l'environnement pour le compte de la société Cantox Environmental de Calgary. Harold est également un évaluateur de laboratoires à temps partiel pour l'Association canadienne des laboratoires d'analyse environnementale (ACLAE), un organisme sans but lucratif qui offre un service technique aux laboratoires environnementaux du Canada désireux d'obtenir la certification ISO (Organisation internationale de normalisation) 17025. Harold est l'un des quelque 150 évaluateurs de laboratoires du Canada qui donnent de leur temps pour évaluer la qualité des laboratoires qui se trouvent en sol canadien. Chaque année, Harold procède à l'évaluation d'environ deux laboratoires qui désirent obtenir la certification ou la renouveler.
Le travail de Harold commence dès qu'il reçoit son horaire de l'ACLAE, habituellement au cours du mois de février. Avant de procéder à l'évaluation d'un laboratoire proprement dit, Harold reçoit dudit laboratoire de la documentation portant sur le système de qualité. « C'est un registre des procédures rédigé par l'entreprise à l'intention des cadres et du personnel et qui leur enseigne le fonctionnement d'un laboratoire conformément aux normes ISO. » Harold doit passer en revue la documentation de façon à maîtriser les politiques et procédures du laboratoire avant de procéder à l'évaluation.
Le jour de l'évaluation, Harold et les membres de son équipe rencontrent la direction et le personnel du laboratoire afin de leur transmettre le déroulement de l'évaluation. L'équipe d'évaluation est ensuite invitée à visiter le laboratoire en compagnie d'un guide, qui est habituellement l'un des directeurs. « La visite est organisée de façon à ce que nous suivions le cheminement de l'échantillon d'un client pendant son séjour dans le laboratoire. » Chaque évaluateur interviewe ensuite des employés clés. Harold, quant à lui, pose des questions pendant la visite, interviewe les employés et prend une grande quantité de notes. Il est à l'affût de toute divergence entre ce que prévoit le Manuel de qualité et ce qui se fait dans le laboratoire. Des listes de vérification établies en fonction des normes ISO 17025 servent à cette fin.
Dès que l'évaluation est terminée, Harold et son équipe rencontrent de nouveau la direction afin de discuter des problèmes qui ont été relevés pendant l'évaluation. Par la suite, Harold soumet les résultats à l'ACLAE, à qui revient la décision d'octroyer ou non la certification au laboratoire.
Il y a un certain nombre d'aspects de son travail que Harold aime tout particulièrement. Il y a tout d'abord la possibilité d'apprendre de nouveaux procédés et le fonctionnement de différents laboratoires à travers le pays. « Chaque fois que je me rends faire l'évaluation d'un laboratoire, j'en reviens toujours avec plus d'informations que ce que j'ai pu leur enseigner. » Harold est aussi très fier de son apport à l'industrie de l'environnement. « Le processus de certification améliore la précision des données et tend à responsabiliser davantage les entreprises propriétaires de laboratoires. De plus, il tend à renforcer les décisions prises en regard des politiques et lois environnementales en fonction de ces données. »
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