Imaginez-vous à l'extérieur un matin frisquet de printemps, vos bottes de travail humides en raison de la faible gelée de la nuit dernière. Vous vous tenez devant un groupe d'agriculteurs de la région, prêt à commencer votre démonstration. Le printemps est précoce et les agriculteurs se préparent déjà à l'ensemencement de leurs cultures le mois prochain. En tant que spécialiste de la conservation des sols, vous avez invité ces agriculteurs aujourd'hui à assister à votre séminaire pour discuter avec eux des techniques de conservation des sols qui leur permettront d?accroître la productivité de leurs exploitations. Ces agriculteurs savent à quel point des sols fertiles et riches sont vitaux pour leur entreprise; ils apprécient donc votre savoir et les suggestions que vous leur faites concernant l'entretien de leurs terres.
Vous passerez la journée avec eux à titre de spécialiste de la conservation des sols pour leur montrer de nouvelles techniques et leur faire part de nouvelles idées sur les pratiques de conservation et d'agriculture durable. Vous les avez amenés à une parcelle expérimentale pour leur faire une démonstration de l'ensemencement sans labour. Même si la plupart de ces agriculteurs ont entendu parler de la culture sans labour ou du travail réduit du sol, vous voulez leur montrer directement à quel point on perd peu de sol lorsqu'on ne laboure ni ne travaille pas le sol chaque fois qu'on ensemence au printemps. Pour la grande majorité de ces agriculteurs, la culture sans labour exigerait l'acquisition de nouvel équipement coûteux, bien que, du point de vue de la conservation et des affaires, les avantages à long terme soient appréciables. Après la démonstration du travail du sol, vous aborderez également avec ces agriculteurs les autres pratiques de conservation qu'ils peuvent mettre en œuvre pour réduire l'érosion du sol et l'épuisement des éléments nutritifs, telles que les stratégies de rotation des cultures et de gestion de l'humidité. Tout au long de la journée, vous leur communiquerez un certain nombre de bonnes idées sur les pratiques de conservation et de gestion qu'ils pourront utiliser pour protéger la productivité de leurs sols.
Les fonctions types varient beaucoup d'un emploi à l'autre, mais la liste qui suit donne un exemple des fonctions qu'un spécialiste de la conservation des sols est susceptible de remplir :
Les spécialistes de la conservation des sols travaillent dans divers endroits, dont les suivants :
Au bureau :
Sur le terrain :
Il existe un certain nombre d'endroits où les spécialistes de la conservation des sols peuvent trouver un emploi. Parmi eux, on compte les suivants :
Si vous êtes actuellement à l'école secondaire et que vous envisagez une carrière en tant que spécialiste de la conservation des sols, vous devez avoir d'excellents résultats dans les domaines suivants ou une prédilection pour ces derniers :
Dans la majorité des cas, l'exigence minimale requise afin de travailler comme spécialiste en conservation des sols est un diplôme universitaire de premier cycle. Si la recherche vous intéresse, on exige habituellement un diplôme d'études supérieures.
Si vous êtes étudiant au niveau postsecondaire et que vous envisagez une carrière en tant que spécialiste de la conservation des sols, les programmes suivants conviennent particulièrement à la carrière à laquelle vous vous destinez :
Bien que l'obtention d'une accréditation ne soit pas nécessaire afin de travailler en tant que spécialiste de la conservation des sols, certains spécialistes choisissent de présenter une demande de statut professionnel, par exemple en tant qu'agronome professionnel. Les exigences d'agrément et de statut professionnel varient selon les provinces.
Mon intérêt pour l'agriculture remonte à ma jeunesse, que j'ai passée sur une ferme en Irlande. Après le secondaire, j'avais décidé de me lancer sur la voie de « l'agriculture verte » et de faire pousser des choses, mais avant longtemps, je me suis davantage préoccupé d'étudier les sols. Pendant mes études de premier cycle, j'ai suivi des cours intéressants sur les sols et j'ai continué de cultiver cet intérêt, pour ainsi dire, au niveau de la maîtrise. J'ai quitté l'Irlande après obtention de mon doctorat et je suis allé aux États Unis pour des travaux post-doctoraux. Cette expérience m'a procuré des bases solides et m'a orienté, en définitive, jusqu'au poste que j'occupe présentement.
Mon emploi actuel est en fait le fruit du hasard. Alors que j'étais en Indiana, je me suis rendu à un congrès en Écosse, où j'ai fait la rencontre de la personne qui allait devenir mon employeur à Lethbridge (Alberta). C'est l'expérience que j'avais acquise en Amérique du Nord qui a fait pencher la balance en ma faveur à Agriculture et Agroalimentaire Canada. J'ai toujours des contacts professionnels avec les États Unis, y demeurant le co-rédacteur d'une prestigieuse publication, The Journal of Environmental Quality. Les chercheurs qui travaillent pour le gouvernement du Canada peuvent progresser jusqu'au niveau 5. L'atteinte de chaque niveau dépend des études suivies et de la productivité démontrée à l'occasion d'évaluations du rendement. J'ai maintenant atteint le niveau 3.
Les échanges directs avec les agriculteurs demeurent l'une des meilleures façons de se tenir au courant de ce qui se passe en agriculture. Ce sont eux qui mettent à l'essai certaines idées novatrices glanées à gauche et à droite. Ils se rendent rapidement compte de ce qui fonctionne ou non et la rétroaction ne se fait pas attendre. Il est également utile de consulter les revues scientifiques, d'assister à des ateliers, de faire partie de sociétés professionnelles, de participer à des réunions avec des collègues et d'échanger de l'information avec ces derniers.
Il y a toujours du travail dans le secteur des sciences environnementales. Les nouveaux projets et les nouvelles idées font que les chercheurs ne s'enlisent pas car ils doivent constamment démontrer une certaine audace. Au cours de ma carrière, j'ai pu recueillir une bonne quantité de données de recherche. Il me reste maintenant à mettre cela par écrit et à publier le tout de manière que d'autres puissent en profiter.
Certaines décisions prises quand on est jeune ont des répercussions à long terme sur la carrière. C'est ainsi que je conseillerais de terminer ses études avant de commencer à travailler ou de prendre le temps de voyager. Si vous envisagez la possibilité de faire profiter le monde de la recherche agricole au Canada des compétences que vous avez acquises dans un autre pays, une certaine expérience et des études bien précises sont requises. Je suis la preuve vivante que cela est possible. Si le premier emploi que vous occupez ne vous procure pas la satisfaction souhaitée, n'hésitez pas à chercher quelque chose de mieux. Votre succès dépend en grande partie de votre ouverture d'esprit face aux nouvelles idées et aux nouvelles façons proposées de faire les choses.
Je passe le plus clair de mon temps dans mon bureau, où je travaille habituellement plus que les 37,5 heures par semaine pour lesquelles je suis payé. Je travaille aussi aux champs pendant la saison de croissance. Sur le terrain, les tâches sont parfois ardues en raison de conditions climatiques changeantes qui peuvent annihiler vos données ou rendre incertains les résultats de vos recherches. Il arrive également que l'équilibre précaire entre les exigences scientifiques et les contraintes budgétaires ajoute aux difficultés. Cependant, vous éprouvez une immense satisfaction à la conclusion d'un long processus de recherche lorsque votre travail est accepté par le milieu scientifique, que les résultats sont publiés et qu'on reconnaît les efforts que vous avez déployés pour le plus grand bien de l'environnement.
Le poste de chercheur au gouvernement fédéral représente pour moi une façon unique de contribuer au mieux être de l'environnement à l'échelle mondiale. Agriculture et Agroalimentaire Canada permet au personnel qui occupe un tel poste de prendre un congé sabbatique tous les sept ans. J'en profite pour poursuivre mes travaux à l'étranger pendant une année tout en continuant d'être payé par mon employeur. Non seulement s'agit il là d'une excellente occasion de perfectionnement professionnel, mais il est alors possible de semer à tous vents l'expérience acquise en environnement.
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