Imaginez que vous vous trouvez sous un soleil radieux; le ciel est bleu et clair et vous êtes entouré d'une neige d'un blanc éblouissant. Vous êtes pronostiqueur d'avalanche et vous procédez à une vérification de routine en plein cœur des Rocheuses. Vous entendez au loin un faible grondement qui devient de plus en plus fort. Vous saisissez vos jumelles et scrutez la région pour en découvrir la cause. Sur une pente située à proximité, vous repérez une masse importante de neige qui dévale le flanc de la montagne, prenant de la vitesse et entraînant dans sa descente des roches et des arbres. Vous observez ce phénomène spectaculaire qui fait partie d'une journée de travail normale.
En tant que pronostiqueur d'avalanche travaillant pour une importante station de ski, vos journées commencent très tôt le matin, bien avant que les skieurs ne rejoignent les pistes. Vous arrivez au bureau de la montagne et commencez à vérifier en ligne les plus récentes images satellites et les plus récents rapports météorologiques de la région. Vous rassemblez également d'autres rapports et observations d'avalanche avant que l'équipe de patrouille et vous ne vous dirigiez vers les pentes. Vous vous rendrez en motoneige à certains endroits de la station afin de recueillir des renseignements sur la température, la neige et les conditions d'avalanche, et pour évaluer des facteurs comme les nouvelles chutes de neige, le vent, la température et la stabilité de la couverture de neige en vue d'évaluer les risques d'avalanche. Vous cherchez des signes de neige instable et à certains endroits, vous creusez des trous pour prendre des profils de neige : les parois verticales de ces trous vous permettent de mesurer les couches de neige et de chercher des zones de rupture éventuelles, qui se produisent lorsque de faibles couches sont prises en sandwich entre des couches plus solides. Vous procédez également à un certain nombre d'essais de stabilité, au besoin, afin de recueillir des renseignements sur la couverture de neige. Une fois que vous avez procédé à toutes les observations et recueilli toutes les données dont vous avez besoin, vous retournez au bureau pour préparer votre prévision, mettre les autres membres du personnel au courant et organiser les activités de contrôle des avalanches requises, y compris l'utilisation d'explosifs pour déclencher des avalanches dans les régions contrôlées. Une fois les activités de contrôle terminées, vous mettez à jour les rapports et le site Web de la station de ski et laissez les skieurs se rendre sur les pentes.
Les fonctions types varient beaucoup d'un emploi à l'autre, mais la liste qui suit donne un exemple des fonctions qu'un pronostiqueur d'avalanche est susceptible de remplir :
Les pronostiqueurs d'avalanche travaillent dans divers endroits, dont les suivants :
Au bureau :
Sur le terrain :
Il existe un certain nombre d'endroits où les pronostiqueurs d'avalanche peuvent trouver un emploi. Parmi eux, on compte les suivants :
Si vous êtes actuellement à l'école secondaire et que vous envisagez une carrière en tant que pronostiqueur d'avalanche, vous devez avoir d'excellents résultats dans les domaines suivants ou une prédilection pour ces derniers :
Dans la majorité des cas, l'exigence minimale requise afin de travailler comme pronostiqueur d'avalanche est un diplôme technique.
Si vous êtes étudiant au niveau postsecondaire et que vous envisagez une carrière en tant que pronostiqueur d'avalanche, les programmes suivants conviennent particulièrement à la carrière à laquelle vous vous destinez :
En plus d'avoir acquis une formation reconnue, la plupart des pronostiqueurs d'avalanche possèdent de solides compétences en alpinisme et ont déjà voyagé dans les régions de l'arrière pays et guidé des visiteurs dans ces régions.
Bien qu'une accréditation ne soit pas nécessaire pour exercer la profession de pronostiqueur d'avalanche, de nombreux employeurs exigent de ces spécialistes qu'ils suivent les cours de niveaux 1 et 2 de la Canadian Avalanche Association (www.avalanche.ca), en plus d'adhérer à la CAA ou l'AAA en tant que professionnel.
« C'est une science très approximative », signale Alan Jones, préposé à la prévention des avalanches. « Pour faire ce boulot, vous devez tirer profit de vos vastes connaissances et expériences. » Ce diplômé en génie a commencé sa carrière comme expert-conseil en environnement en effectuant de la recherche dans les domaines de la géologie et du génie de l'environnement. Ce n'est que lorsqu'il a travaillé comme technicien en avalanche un hiver qu'il s'est rendu compte qu'il pouvait se servir autrement de ses connaissances du génie. « J'avais souvent représenté sur des cartes les risques de glissements de terrain et le fait d'en faire autant pour les avalanches me paraissait aller de soi. La terre et la neige sont deux matériaux distincts, mais la mécanique qui les anime est semblable. » Peu de temps après, Alan est retourné à l'école afin de décrocher une maîtrise en génie civil ayant une composante axée sur la mécanique des avalanches. « Le fait d'observer des avalanches et d'être présent au moment où elles se produisent me permet de mieux comprendre la science qui se cache derrière ce phénomène. »
Le travail d'Alan est différent de celui d'un préposé local à la prévention des avalanches, car en tant que préposé régional à la prévention des avalanches, il passe la moitié de la saison hivernale assis à son bureau. Un préposé local qui, par exemple, travaille dans un centre de ski « peut avoir à effectuer des tests sur les accumulations de neige ou à procéder à des tests de prévention d'avalanches à l'aide d'explosifs dans le but de vérifier la stabilité de la neige. Ces préposés peuvent se rendre au site d'essai en une journée ». La région dont Alan a la responsabilité peut faire 100 fois la superficie du secteur couvert par un centre de ski, ce qui signifie qu'il lui est impossible de recueillir des données météorologiques sur place et qu'il lui faut se fier aux données météo et sur les accumulations de neige que lui envoient, habituellement par ordinateur, un réseau d'observateurs. Il lui faut ensuite dépouiller toutes ces données et, à partir de ces dernières, fournir à la population locale les avertissements qui s'imposent.
Alan aime mettre à profit ses nombreuses compétences et connaissances, notamment ses connaissances approfondies de la météorologie et de la neige. « Un préposé à la prévention des avalanches doit aussi posséder de bonnes aptitudes à la communication, car il lui arrive souvent de communiquer avec les médias soit par écrit, soit par voie orale. » Il doit aussi s'improviser devin. « Une partie de notre travail consiste à prédire à quel moment les gens sont à la montagne et quand une avalanche est susceptible de se produire. »
Lorsque Alan s'accorde du temps à l'extérieur de son bureau, c'est habituellement pour évaluer les risques potentiels dans différentes chaînes de montagnes, pour enseigner les mesures de sécurité ou pour faire des présentations publiques. « Mon travail me procure le juste équilibre entre les activités d'intérieur et d'extérieur. »
Le caractère saisonnier est sans doute l'un des aspects les plus négatifs de l'emploi d'Alan. « Je dois vous avouer que 90 % des préposés à la prévention des avalanches occupent un emploi d'été. » Alan lui-même est l'un de ceux-là. En effet, pendant la saison estivale, il travaille à temps partiel comme ingénieur en avalanches et à temps partiel comme chercheur.
Alan affirme qu'il en a également assez des idées préconçues au sujet des préposés à la prévention des avalanches, notamment celle qui veut que ces personnes soient inconscientes des risques du métier. « Il existe cette fausse idée qui prétend que si vous choisissez d'aller en montagne, vous courez des risques indus. Peu de gens connaissent les avalanches et croient ainsi que vous courez des risques énormes. » Alan ajoute cependant que « si vous possédez les compétences et les connaissances requises, il vous est possible de gérer ces risques et de voyager en toute sécurité dans la montagne ». Selon lui, c'est là une tâche que les préposés à la prévention des avalanches accomplissent bien.
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