Cartographe

Alphons Evers

Lorsqu'il était enfant, Alphons Evers feuilletait le magazine National Geographic à la recherche de cartes des différentes régions de la planète. « Je les détachais et les contemplais pendant des heures. J'aimais apprendre comment tout était interdépendant. » Ce n'est qu'un soir, plusieurs années plus tard, qu'Alphons a appris qu'il pouvait transformer cette passion pour les cartes en une carrière. « Ma mère se trouvait à une réception et la dame qui se tenait en face d'elle racontait que son fils adorait la cartographie. » Il se trouve que le garçon en question venait tout juste de s'inscrire au programme de cartographie du Sir Sanford Fleming College. Ce soir-là, en rentrant à la maison, la mère d'Alphons lui annonça cette nouvelle et, à l'automne de la même année, Alphons s'inscrivit au même collège.

Plus de 11 ans plus tard, Alphons est aujourd'hui titulaire d'un baccalauréat en géographie et d'un diplôme technique en cartographie et il crée des cartes pour le compte du Service de renseignements géographiques du gouvernement de l'Ontario. Il a collaboré à l'élaboration de cartes illustrant à peu près tout, des sources d'approvisionnement en eaux souterraines aux gisements de diamants. « Mon travail consiste à transmettre le plus d'informations possible sans toutefois surcharger les cartes de données. »

Alphons consacre la majeure partie de son temps soit à la création de cartes provisoires – une œuvre en cours d'élaboration -, soit à la création de cartes définitives qui seront ensuite vendues au public pour fins d'utilisation. À l'heure actuelle, il collabore à la réalisation d'une carte provisoire illustrant les dépôts de roches sédimentaires d'une région précise de la province. Parmi les responsabilités qu'il assume, Alphons veille à ce que la légende qui figure sur les cartes soit exacte, leur applique les couleurs, s'assure que les genres de traits soient exacts et déplace les textes de façon à ce qu'ils soient lisibles. En outre, il s'assure de l'exactitude des renseignements topographiques, en s'assurant par exemple de l'emplacement exact des lacs et des chaînes de montagnes. « Lorsque j'ai terminé, je remets la carte à un éditeur qui peut y apporter des corrections, puis il me la retourne au besoin pour que j'y apporte aussi des corrections. Il arrive même que la carte se retrouve entre les mains du géologue qui l'a créée pour qu'il réponde à certaines questions. » Il y a donc beaucoup de va-et-vient entre différentes personnes avant que le public puisse utiliser le produit final.

L'esprit de collaboration qu'exige le travail d'Alphons le tient passablement occupé mais, aussitôt que la carte est acheminée à l'imprimeur, la pression chute subitement. Alphons dit que les longues périodes d'attente entre deux projets constituent le principal inconvénient de son travail, notamment lorsque les géologues sont sur le terrain à effectuer la collecte de données destinées à l'élaboration d'autres cartes. Il affirme cependant profiter de ces moments pour parfaire ses aptitudes. Conscient de l'importance de la technologie dans son champ de spécialisation, il profite de ces accalmies pour approfondir ses connaissances du nouveau logiciel de cartographie que le Service de renseignements géographiques s'est procuré. « Je veux exceller dans mon domaine et… je crois que j'offre un excellent rendement. »