Imaginez-vous au haut d'une crête dans l'un des endroits les plus venteux du Canada. Vous êtes climatologue et vous vous trouvez là parce que vous faites partie d'une équipe d'experts-conseils travaillant sur un projet pour une entreprise de développement énergétique. Cette société désire construire dans la région une centrale éolienne qui produira de l'électricité pour les consommateurs résidentiels et industriels du sud de la province. Toutefois, avant d'investir des millions de dollars dans la construction de turbines et de génératrices, elle doit savoir si l'emplacement est assez venteux pour une centrale. Elle vous a engagé pour analyser les données climatiques à long terme de la région afin que vous puissiez déterminer s'il convient de construire une centrale, où et comment le faire.
En tant que climatologue, vous avez étudié toutes sortes de phénomènes météorologiques, mais votre spécialité est l'étude du vent. Dans le cas présent, vous cherchez le type de vent qui peut servir à produire de l'électricité. Les résidants de la région vous ont décrit la force que le vent peut avoir, mais vous utiliserez également des données à long terme et des modèles informatiques pour évaluer les propriétés quantitatives du vent. À titre d'exemple, les satellites météorologiques et une station météorologique située à proximité vous fourniront des données que vous pourrez analyser pour déterminer combien de jours en moyenne par année le vent souffle à une vitesse suffisamment élevée pour faire tourner les pales d'une grande turbine. La station météorologique possède des données sur les 65 dernières années que vous pourrez utiliser pour détecter les tendances et les variations du vent. Vous aurez également recours à des modèles informatiques qui reposent sur ces données pour déterminer avec exactitude l'emplacement des turbines sur la crête de sorte qu'elles reçoivent les vents les plus puissants. En dernier lieu, comme ces immenses turbines ne tournent pas comme un moulin à vent de jardin type, vous devrez aussi déterminer dans quelle direction elles doivent être orientées afin d'obtenir un rendement maximal. Après plusieurs mois de recherche et d'analyse de données, vous rédigerez un rapport destiné à l'entreprise d'énergie portant sur la faisabilité de la centrale éolienne en fonction de l'occurrence, de la force et de la direction prédominante des vents locaux.
Les fonctions types varient beaucoup d'un emploi à l'autre, mais la liste qui suit donne un exemple des fonctions qu'un climatologue est susceptible de remplir :
Les climatologues travaillent dans divers endroits, dont les suivants :
Au bureau :
En laboratoire :
Sur le terrain :
Il existe un certain nombre d'endroits où les climatologues peuvent trouver un emploi. Parmi eux, on compte les suivants :
Si vous êtes actuellement à l'école secondaire et que vous envisagez une carrière en tant que climatologue, vous devez avoir d'excellents résultats dans les domaines suivants ou une prédilection pour ces derniers :
Dans la majorité des cas, la qualification minimale requise afin de travailler en tant que climatologue est un diplôme universitaire de premier cycle; cependant, la plupart des postes se trouvent dans le domaine de la recherche et nécessitent des études supérieures.
Si vous êtes étudiant au niveau postsecondaire et que vous envisagez une carrière en tant que climatologue, les programmes suivants conviennent particulièrement à la carrière à laquelle vous vous destinez :
En outre, il est recommandé de suivre des cours de deuxième cycle en science de l'atmosphère et en statistiques. L'accréditation des climatologues n'est pas obligatoire, mais la plupart des praticiens choisissent de faire partie d'un groupe professionnel, tel que la Société canadienne de météorologie et d'océanographie (SCMO).
Howard Freeland est un chercheur scientifique qui n'a pas peur de se salir les mains. Dans une même journée, il peut élaborer des programmes informatiques, faire des calculs et conduire un chariot élévateur. Il aime son travail varié et les voyages.
L'astronomie le passionne. « J'adore l'astronomie depuis mon enfance ». C'est son intérêt pour l'évolution des planètes qui l'a incité à étudier le changement climatique et son influence sur l'évolution. Il se considère toujours astronome, mais orienté sur la planète Terre. Howard détient un B.Sc. en théories de la physique et un doctorat en océanographie physique de l'Université Dalhousie. Il a effectué des recherches post-doctorales au Woods Hole Oceanographic Institute, au Massachusetts.
Howard travaille à l'Institut des sciences de la mer, à Sidney (C.-B.). Il fait des recherches sur les océans et développe des outils permettant de fournir des prévisions fiables d'une année sur des phénomènes tels que El Niño. Il doit passer de longues périodes en mer pour « obtenir des instantanés de l'état climatique de l'océan ». Il surveille les aspects physiques et chimiques du changement climatique pour déterminer comment le gaz carbonique, la chaleur et le sel se déplacent dans les océans.
Ses conseils aux jeunes qui s'intéressent au domaine? « Il faut s'intéresser aux sciences et lire beaucoup, rechercher des occasions d'études coopératives et développer des compétences pertinentes. »
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