Imaginez que vous marchez dans une forêt côtière humide à la recherche de signes de dommages causés par les insectes aux feuilles, aux pédoncules et à l'écorce des arbres et des plantes forestières. Vous êtes entomologiste et vous travaillez pour le ministère de l'Environnement du gouvernement provincial, et votre domaine de spécialisation est l'entomologie forestière. On a fait appel à vous pour examiner ce site après une inspection aérienne de routine et vos vérifications au sol ont révélé la possibilité d'une invasion d'insectes dans ce secteur. Vous êtes ici pour déterminer la menace que pose cette infestation pour la forêt et ce qui doit être fait pour réduire au minimum les dommages.
En tant qu'entomologiste, vous êtes un expert des insectes et vous savez quel danger ils représentent pour les écosystèmes. Lorsqu'on vous signale une infestation, vous savez qu'il ne s'agit pas seulement de choisir un insecticide et de pulvériser le secteur touché. Vous devez examiner les lieux afin de déterminer la bonne marche à suivre. Vous commencez donc par visiter le secteur où des dommages ont été signalés et par consigner l'étendue actuelle de l'infestation. Vous recueillez aussi des spécimens d'insectes que vous rapporterez au laboratoire, où vous les identifierez et déterminerez s'ils proviennent de la région ou s'il s'agit d'une espèce envahissante. Comme les infestations sont traitées différemment selon leur source, il importe de savoir si ces insectes se trouvent généralement dans le secteur ou s'ils ont été introduits d'une façon ou d'une autre. Une fois l'espèce identifiée, vous vous penchez sur d'autres questions, comme la forme de menace que représente l'insecte et quelles espèces sont menacées. Ces insectes sont-ils porteurs de maladies ou détruisent-ils l'habitat ou les sources de nourriture de la faune? Est-ce que certaines conditions environnementales présentes favorisent leur prolifération? Quels effets auront les mesures de lutte dans la région? Vous examinerez attentivement chacune de ces questions et évaluerez rigoureusement la situation avant de prendre une décision au sujet de la meilleure façon de s'attaquer à cette infestation et de ralentir ou d'enrayer la propagation de l'insecte.
Les fonctions types varient beaucoup d'un emploi à l'autre, mais la liste qui suit donne un exemple des fonctions qu'un entomologiste est susceptible de remplir :
Les entomologistes travaillent dans divers endroits, dont les suivants :
Au bureau :
En laboratoire :
Sur le terrain :
Il existe un certain nombre d'endroits où les entomologistes peuvent trouver un emploi. Parmi eux, on compte les suivants :
Si vous êtes actuellement à l'école secondaire et que vous envisagez une carrière en tant que entomologiste, vous devez avoir d'excellents résultats dans les domaines suivants ou une prédilection pour ces derniers :
Dans la majorité des cas, la qualification minimale requise afin de travailler en tant que entomologiste est un diplôme universitaire de cycle supérieur (maîtrise ou doctorat).
Si vous êtes étudiant au niveau postsecondaire et que vous envisagez une carrière en tant que entomologiste, les programmes suivants conviennent particulièrement à la carrière à laquelle vous vous destinez:
Bien que la majorité des praticiens fassent partie de sociétés d'entomologie nationales et provinciales, il n'est pas nécessaire, dans la majorité des cas, d'être accrédité pour travailler comme entomologiste. Dans certains cas, les entomologistes ?uvrant dans les secteurs de la foresterie et de l'agriculture doivent être membres à titre d'entomologistes professionnels de leur association provinciale. Les exigences d'agrément et d'obtention d'un statut professionnel varient selon les provinces.
À l'école déjà je savais que je voulais observer des organismes vivants. J'aimais voir comment ils se comportaient et j'ai d'abord eu l'intention de me diriger en microbiologie. Cependant, boîtes de Pétri et microscopes ne purent maintenir mon intérêt bien longtemps. J'ai donc plutôt choisi les insectes et ceux-ci n'ont jamais cessé de me fasciner au cours des 22 dernières années.
Il fallait que je puisse mettre en application les connaissances que j'avais accumulées pendant mes études en entomologie et c'est Forêts Canada qui m'en a rapidement donné l'occasion. Quelques années plus tard, j'ai joint les rangs de l'Université de Toronto où, après avoir été professeur adjoint et professeur auxiliaire, j'ai atteint le rang de professeur agrégé. À force de recherche et de travail ardu, de même que grâce à une bonne collaboration et à un processus scientifique rigoureux, j'ai fini par gagner le respect de mes collègues et de mes pairs. L'autonomie est sans doute un des aspects les plus séduisants de mon travail. Un entomologiste qui possède un doctorat peut se trouver du travail en enseignement, au niveau universitaire ou collégial, ainsi qu'en recherche, au gouvernement, dans le secteur privé ou auprès d'organismes non gouvernementaux de consultation en environnement.
Je dois être au courant de l'ordre prioritaire adopté pour les recherches, de la politique gouvernementale et des critères de financement. Il est essentiel aussi d'anticiper ce qui sera jugé important plus tard de manière à s'y préparer d'avance et à avoir quelque chose en main qui permettra de répondre à ces futurs besoins. Pour y parvenir, je me retrouve constamment à consulter Internet et à lire des revues scientifiques spécialisées. En outre, la bibliothèque de l'université m'achemine les documents de recherche les plus récents sur des sujets qui m'intéressent particulièrement. Il est parfois difficile de gérer toute l'information ainsi obtenue, mais il importe de ne jamais couper au plus court.
En ma qualité de professeur à l'université, la pression est de plus en plus grande en vue d'un meilleur rendement aux niveaux de l'enseignement, de la recherche et de l'administration. La tendance semble favoriser une ségrégation entre les spécialistes qui pratiquent sur le terrain, ceux qui font de la recherche et les autres qui enseignent. Puisque les demandes se font toujours plus pressantes, alors qu'auparavant une seule personne pouvait s'occuper à la fois d'enseignement et de recherche, il n'est plus rare qu'il en faille maintenant deux. Personnellement, j'envisage pour l'avenir la conduite de travaux de recherche dans d'autres parties du pays où j'espère pouvoir élargir mes horizons scientifiques.
C'est en sachant ce qu'on n'aime pas qu'on peut définir ce qu'on aime. Si vous travaillez fort et bien, les possibilités d'emploi ne manqueront pas. Le réseautage constitue un excellent moyen de se faire des contacts. Il y a peu d'entomologistes au Canada, même dans le reste du monde, ce qui fait qu'il est facile de connaître bon nombre de ceux qui font ce travail.
À l'université, mon rôle de professeur m'impose un équilibre entre recherche et enseignement. Au quotidien, mes tâches comprennent la rédaction de propositions de recherche, de synthèses et de rapports annuels à l'intention d'organismes de financement, la conception et la préparation d'expériences, la collecte de données en laboratoire, leur analyse et leur interprétation, la composition d'articles scientifiques pour publication dans des revues spécialisées et l'examen de documents produits par d'autres. Sur le plan de l'enseignement, je donne des cours, j'examine les thèses d'étudiants de deuxième ou de troisième cycle, je m'occupe d'administration et je mets en place des programmes axés sur la formation. Les étudiants rechargent mes piles. Leur démarche critique positive m'inspire et me fait prendre conscience de diverses possibilités pour mon propre apprentissage.
Pendant ma carrière comme entomologiste, j'ai formé 35 étudiants qui aspiraient à des diplômes d'études supérieures, j'ai publié 54 articles révisés en profondeur, j'ai proposé à des spécialistes des solutions de rechange privilégiant la lutte biologique, j'ai enseigné plus de 15 cours à l'université et j'ai occupé le poste de présidente de la Société d'entomologie du Canada. J'ai eu l'honneur d'obtenir de cette même société le prix C. Gordon Hewitt accordé pour « services insignes en entomologie par une personne de moins de 40 ans au Canada ». Ces réalisations sont le fruit d'une carrière entièrement consacrée à l'amélioration du milieu où nous vivons.
Nous travaillons actuellement sur la version française du site que nous espérons lancer très bientôt!
Merci pour votre patience et compréhension pendant que nous finalisons la version améliorée du site.
We are working to launch the French site very soon!
Thank you for your patience while we finalize the new and improved version of our website.