Randy Dobko
Randy Dobko se souvient de l'époque où, lorsqu'il était encore enfant, il se baladait en voiture avec son père qui lui montrait les usines de gaz sulfureux et les raffineries de pétrole. Son père a été le premier ingénieur embauché par le gouvernement de l'Alberta pour s'occuper exclusivement des problèmes reliés à la qualité de l'air. À cette époque, Randy n'était pas convaincu que c'était une carrière faite pour lui.
Ce n'est que lorsqu'il a décroché un emploi d'été dans un laboratoire d'analyse environnementale aux côtés d'un ingénieur que Randy a fait son choix. « Je m'intéressais à la manière dont l'ingénieur utilisait les analyses d'échantillons recueillis pour résoudre les problèmes. » C'est alors qu'il s'est décidé à devenir ingénieur chimique et à poursuivre des études de premier cycle en génie chimique et en chimie à l'Université de l'Alberta.
Quelque 20 années plus tard, Randy est un ingénieur principal pour le ministère de l'environnement de l'Alberta. À l'instar de son père, il se spécialise dans les questions relatives à la qualité de l'air. « Pour bien cerner un problème, je dois posséder de vastes connaissances » et ces connaissances, il les a acquises en travaillant dans divers domaines au sein du ministère de l'environnement, notamment ceux de l'application, du respect, de l'approbation et de l'élaboration de normes. Il a également travaillé pour diverses industries telles que le service public d'électricité, les industries en amont du pétrole et du gaz ainsi que pour les raffineries et l'industrie des fertilisants.
Randy passe la majeure partie de son temps à rédiger des rapports, à faire de la recherche et à consulter d'autres professionnels sur de nombreux dossiers portant sur la qualité de l'air. L'un des plus récents projets auxquels il a pris part consistait à rédiger les normes relatives aux émissions polluantes pour le compte du service public d'électricité de l'Alberta. Il a tout d'abord fourni toute l'information technique nécessaire à un vaste groupe d'intervenants représentant des intérêts multiples qui a fixé les normes. Ensuite, il s'est adressé au bureau des avocats environnementaux du ministère pour s'assurer que son rapport était rédigé dans un langage pouvant être compris par les gens de l'industrie, les avocats et la population dans son ensemble.
Randy participe aussi à l'amélioration et à l'élaboration de nouvelles méthodes de surveillance. Pour ce faire, il se tient au courant des nouvelles percées technologiques dans l'industrie et tente d'évaluer en quoi ces innovations pourraient être utiles au ministère. « On attend de moi que je sois un expert technique. Le ministère de l'environnement et l'industrie s'attendent aussi à ce que je fournisse des réponses à une panoplie de problèmes reliés à la qualité de l'air et que je prenne position à l'égard de ces problèmes. »
Malgré ses connaissances, Randy n'a pas été en mesure d'effacer l'une des idées fausses les plus solidement ancrées dans l'esprit de certains concitoyens concernant la qualité de l'air. « Ce que vous sentez ne va pas automatiquement vous tuer. » Bon nombre des appels qu'il reçoit de résidants concernent des odeurs que ces derniers croient être toxiques mais qui sont, en réalité, inoffensives.
Il lui est arrivé de baisser les bras lors de quelques-unes de ses tentatives pour amener la population à voir les choses autrement. « Les gens ont droit à leurs opinions. Je fais de mon mieux pour être au fait des plus récents courants de pensée de façon à me convaincre moi-même. » Cette approche lui permet aussi de se concentrer sur le travail à accomplir, ce dont il est fier. « Nous, au ministère de l'environnement de l'Alberta, croyons faire ce qu'il y a de mieux pour représenter et protéger à la fois la population et l'environnement. »