Imaginez que vous êtes assis à votre table de travail et que vous préparez soigneusement des échantillons pendant que tout autour de vous, des scientifiques vont et viennent avec des supports remplis d'éprouvettes et des piles de plaques de gélose. Vous êtes microbiologiste et votre laboratoire fonctionne à toute vapeur. Deux jour plus tôt, un camion-citerne transportant des déchets liquides en provenance d'une porcherie avoisinante s'est renversé sur le pont du réservoir, déversant son contenu dans la réserve d'eau potable de votre ville. Comme vous êtes membre d'une équipe de microbiologistes spécialisés en intervention en cas d'éco-urgences, on a immédiatement fait appel à vous pour évaluer l'étendue de la contamination ainsi que la menace que pose ce déversement pour la santé publique.
En tant que microbiologiste spécialisé dans les pathogènes environnementaux, vous connaissez bien l'importance d'identifier rapidement et avec précision ce qui a été déversé dans la réserve d'eau potable. L'eau du réservoir est traitée avant d'être distribuée aux habitants de la ville, mais si l'on ignore ce qui a contaminé l'eau, il est impossible de savoir si le contaminant a été éliminé à l'usine d'épuration. Vous avez passé les deux derniers jours à analyser des échantillons prélevés du réservoir et du camion-citerne, à préparer des dizaines de cultures et à utiliser des techniques moléculaires basées sur l'ADN afin d'identifier d'éventuels pathogènes. Une fois que vous avez établi qu'il y a eu contamination et déterminé son étendue, vous et votre équipe pouvez commencer à élaborer des méthodes de décontamination, comme l'installation de filtres supplémentaires à l'usine d'épuration, la désinfection de l'eau à l'aide de rayons UV ou l'ajout possible à la réserve d'eau d'autres micro-organismes capables d'éliminer les pathogènes sans poser de risque pour la santé humaine ou les communautés aquatiques du réservoir. Grâce au travail acharné et à l'expertise de votre équipe, la réserve d'eau potable de la ville sera propre de nouveau dans quelques jours à peine.
Les fonctions types varient beaucoup d'un emploi à l'autre, mais la liste qui suit donne un exemple des fonctions qu'un microbiologiste est susceptible de remplir :
Les fonctions types varient beaucoup d'un emploi à l'autre, mais la liste qui suit donne un exemple des fonctions qu'un microbiologiste est susceptible de remplir :
Il existe un certain nombre d'endroits où les microbiologistes peuvent trouver un emploi. Parmi eux, on compte les suivants :
Si vous êtes actuellement à l'école secondaire et que vous envisagez une carrière en tant que microbiologiste, vous devez avoir d'excellents résultats dans les domaines suivants ou une prédilection pour ces derniers :
Dans la majorité des cas, la qualification minimale requise afin de travailler en tant que microbiologiste est un diplôme universitaire de premier cycle.
Si vous êtes étudiant au niveau postsecondaire et que vous envisagez une carrière en tant que microbiologiste, les programmes suivants conviennent particulièrement à la carrière à laquelle vous vous destinez :
L'accréditation des microbiologistes n'est pas obligatoire, mais de nombreux praticiens choisissent de faire partie d'une association professionnelle comme leur association provinciale de biologistes professionnels.
La mission actuelle de Chantal Bouchard semble être trop belle pour être vraie. Elle travaille au développement d'un nouvel herbicide biodégradable, respectueux de l'environnement et créé à partir de déchets recyclés. Sans compter qu'il doit être peu coûteux pour les agriculteurs et rentable pour son employeur. La possibilité de mettre au point un tel herbicide témoigne du rôle vital des sciences pour l'environnement.
Au secondaire, Chantal aimait les sciences, la biologie et les maths; c'est ce qui l'a incitée à poursuivre une carrière en microbiologie. Les camps de sciences estivaux auxquels elle a participé au Québec ont intensifié cette passion et l'ont incitée à obtenir un baccalauréat en biologie (avec majeure en écologie) et une maîtrise en physiologie végétale.
Elle estime qu'il est très important d'avoir de l'entregent pour faire son travail. « Il faut pouvoir faire des demandes avec beaucoup de tact lorsqu'on traite avec les agriculteurs. Nous devons souvent faire des demandes assez étranges pour tester les nouveaux produits. »
La formule de succès de Chantal est simple : « de la patience, de la patience, et encore de la patience. Aussi de l'imagination et de la persévérance pour développer de nouvelles techniques et de nouveaux procédés. Il faut vraiment aimer ce qu'on fait. »
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