Imaginez-vous affairé dans un laboratoire blanc lumineux, faisant la navette entre votre siège et un grand congélateur industriel, boîtes de Pétri fermées en mains. Ce congélateur est habituellement utilisé pour conserver des spécimens; vous l'utilisez pour les incuber. Vous êtes un biotechnologiste qui se penche sur la mise au point d'une nouvelle souche de bactéries responsables de la transformation des hydrocarbures qui pourraient être utilisées pour nettoyer les déversements d'hydrocarbure dans l'Arctique canadien. La zone arctique est l'un des écosystèmes les plus fragiles de la planète, mais elle recouvre également des réserves pétrolières de plus en plus exploitées pour alimenter notre dépendance à l'égard des combustibles fossiles. Même le déversement le plus petit pourrait avoir des répercussions dévastatrices sur le milieu arctique, en raison non seulement du déversement en soi, mais également de l'afflux de gens, de véhicules et des déchets qu'ils produisent en se rendant sur les lieux pour tout nettoyer. C'est pour cette raison que vous travaillez avec tant d'acharnement à trouver une solution biologique, qui aurait moins d'effets nuisibles sur l'équilibre délicat de l'écosystème arctique.
Votre recherche en tant que biotechnologiste commence par les souches de bactéries qui sont déjà utilisées dans d'autres parties du monde pour nettoyer les déversements de pétrole, y compris dans l'eau. Ces bactéries responsables de la transformation des hydrocarbures se sont avérées très efficaces ailleurs, mais ne peuvent tout simplement pas faire le poids dans le froid dévastateur de l'Arctique, créant un problème que vous êtes déterminé à surmonter. Vous avez fait des croisements entre des souches de bactéries qui se sont déjà adaptées à la vie à des températures inférieures au point de congélation avec des souches de micro-organismes responsables de la transformation des hydrocarbures. Après des mois d'expérience, vous avez identifié plusieurs souches qui utilisent le pétrole comme source de nourriture et qui se multiplient et croissent dans les boîtes de Pétri pendant leur incubation dans le congélateur. Maintenant que vous avez réussi à les faire croître, vous devez cependant déterminer si l'introduction de ces nouvelles souches bactériennes dans l'Arctique aura un effet négatif sur l'environnement. Vous devez vous assurer que ces colonies bactériennes se multiplieront dans le pétrole déversé, mais qu'elles mourront lorsque le déversement sera nettoyé. Pour résoudre ce problème, vous devez faire une série d'essais simulés et d'essais in situ dans lesquels la bactérie sera mise à l'épreuve dans une vraie toundra, dans des conditions arctiques réelles. Avec un peu de chance, vos nouvelles souches passeront le test, mais vous espérez également qu'elles ne seront jamais nécessaires.
Les fonctions types varient beaucoup d'un emploi à l'autre, mais la liste qui suit donne un exemple des fonctions qu'un biotechnologiste est susceptible de remplir :
Les biotechnologistes travaillent dans divers endroits, dont les suivants :
En laboratoire :
Au bureau :
Il existe un certain nombre d'endroits où les biotechnologistes peuvent trouver un emploi. Parmi eux, on compte les suivants :
Si vous êtes actuellement à l'école secondaire et que vous envisagez une carrière en tant que biotechnologiste, vous devez avoir d'excellents résultats dans les domaines suivants ou une prédilection pour ces derniers :
Dans la majorité des cas, la qualification minimale requise afin de travailler en tant que biotechnologiste est un diplôme universitaire de premier cycle; cependant, la plupart des postes se trouvent dans le domaine de la recherche et nécessitent des études supérieures.
Si vous êtes étudiant au niveau postsecondaire et que vous envisagez une carrière en tant que biotechnologiste, les programmes suivants conviennent particulièrement à la carrière à laquelle vous vous destinez :
L'accréditation des biotechnologistes n'est pas obligatoire, mais de nombreux praticiens choisissent de faire partie d'une association professionnelle comme leur association provinciale de biologistes professionnels.
En 1983, la biotechnologie n'en était qu'à ses premiers balbutiements lorsque Mahnaz Mazaheri Assadi est tombée par hasard sur un article dans une revue scientifique portant sur ce sujet. La biotechnologie, cette science qui se sert d'organismes vivants pour produire ou améliorer la qualité de presque tout, des aliments aux plantes en passant par l'environnement naturel et les produits médicinaux, est une « merveilleuse science multifonctionnelle ». L'Iranienne d'origine venait tout juste de terminer ses études de premier cycle en horticulture et se demandait alors quelle profession elle allait choisir lorsque l'article lui est tombé sous les yeux. « Je croyais pouvoir réussir le programme de biotechnologie. Compte tenu de mes connaissances en horticulture et de mon amour pour les sciences, ce choix de carrière était tout désigné. » Peu de temps après voir lu l'article, Mahnaz a décidé de s'investir dans cette science multifonctionnelle. Elle a d'ailleurs mis peu de temps à compléter sa maîtrise et son doctorat en biosciences et en biotechnologie.
Aujourd'hui, Mahnaz est une biotechnologue en environnement et une néo-Canadienne. Elle est également professeure invitée à l'Université de Colombie-Britannique où elle travaille avec une équipe de scientifiques qui étudient le transfert de gènes entre des plantes génétiquement modifiées et des micro-organismes des sols. Ces scientifiques évaluent les risques que pose le transfert des gènes entre les plantes et les sols. La Dre Mahnaz tente de connaître – advenant qu'un tel transfert se produise - les répercussions potentielles du transfert de gènes modifiés sur les sols et sur l'environnement.
Lorsqu'elle est au travail, la Dre Mahnaz partage son temps entre son bureau, le laboratoire et la serre. Au bureau, elle tente de se maintenir à jour sur les développements dans le domaine de la biotechnologie en lisant une tonne de documents. Elle vérifie les résultats de recherches internationales identiques à la sienne et tient compte des développements et des changements qui ont cours à même sa propre recherche.
Une fois dans le laboratoire, la Dre Mahnaz examine l'ADN des micro-organismes de sols à l'aide de son microscope. « C'est super que de pouvoir regarder ces micro-organismes au microscope. Je ne me lasse jamais de contempler les fondements de la nature à travers une lentille. »
Dans sa serre, Mahnaz étudie ses plantes et extrait des échantillons de sols.
La controverse entourant l'utilisation de plantes génétiquement modifiées constitue le principal inconvénient du travail de la Dre Mahnaz. Des scientifiques et des écologistes soucieux de l'environnement allèguent que les plantes génétiquement modifiées menacent d'éliminer les plantes traditionnelles et de modifier les écosystèmes. Ils affirment aussi que ces plantes constituent une menace réelle pour la santé humaine et animale.
En revanche, les scientifiques qui appuient cette technologie allèguent que sans elles (les plantes génétiquement modifiées), nous n'aurions plus d'autre choix que de détruire des forêts et des jungles afin d'ouvrir la voie à davantage de terres agricoles, réduisant ainsi par le fait même la biodiversité.
La Dre Mahnaz reconnaît les arguments des deux parties. Elle affirme que la seule façon qu'elle a de cerner les dangers que posent les plantes génétiquement modifiées est celle de poursuivre ses recherches qui, selon elle, contribueront à mieux éclairer les deux positions du débat.
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