Le gaspillage vestimentaire

Imaginez un immeuble haut de 10 étages en face de chez vous. 10 étages de vêtements empilés , soit 95 000 tonnes de tissu qui représentent la quantité de vêtements jetés au Québec en une année.

Et si à cela, on ajoute qu’il faut 10 000 litres d’eau pour fabriquer seulement une paire de jeans, ou bien encore 2 500 litres d’eau pour un chandail de coton (c’est ce qu ‘un homme boit en moyenne en 3 ans), on peut décemment statuer que l’industrie textile est très polluante  : elle émet chaque année 1,2 milliard de tonnes de gaz à effet de serre, soit 2 % des émissions globales de gaz à effet de serre : c’est plus que les vols internationaux et le trafic maritime réunis.

Pour préserver notre planète, il semble nécessaire de réfléchir à notre façon de consommer.

Consommer moins , mais mieux.

A l’inverse des préceptes de la “fast fashion” qui fait des émules parmi les adolescents, le ” consommer mieux” doit devenir une règle lorsqu’il s’agit de dépenses vestimentaires; posons nous les bonnes questions (“en ai-je réellement besoin?”), achetons des basiques que l’on peut facilement agrémenter d’ 1 ou 2 pièces originales de temps à autre.

Toujours dans cette optique de combattre la “fast fashion” , des initiatives voient le jour pour appliquer au secteur vestimentaire le principe d’économie circulaire, comme par exemple cette entreprise québécoise , Mini-Cycle (quebeccirculaire.org) Des initiatives à suivre!

Miser sur les articles de seconde main 

La Covid-19 a fortement affecté le monde du textile: pas de sorties ni de travail en bureaux, donc moins de besoins vestimentaires. Pas de magasins ouverts, donc moins d’achats d’impulsion. Moins d’heures travaillées, moins de revenus, autant de facteurs qui ont affecté l’industrie. Nombreuses sont les enseignes vestimentaires qui ont mis la clé sous la porte à cause de la pandémie.

Pour les survivantes, cette crise est surtout une opportunité de changement, et cela passe par le marché de la seconde main. En plein essor depuis 2020, d’abord en ligne, maintenant en magasin, le marché des vêtements d’occasion coche toutes les cases et devient un marché d’avenir:

  • meilleur pour l’environnement ,
  • meilleur pour votre porte-monnaie : un chandail de marque en coton à 5$ versus ce chandail neuf de la même marque à 50$? qui gagne à votre avis?
  • tendance parmi les jeunes adultes: de plus en plus de jeunes adultes s’adonnent à de véritables chasses au trésor dans les  Village des Valeurs, Goodwill et autres enseignes de vêtements d’occasion partout au Québec, en quête de la meilleure bonne affaire.

Même les grandes enseignes textiles s’y mettent et développent dans leurs magasins des sections spéciales vêtements d’occasion, histoire d’à nouveau attirer les clients dans leurs rayons.

Eduquer, informer.

L’éducation des plus jeunes générations commence ici, maintenant, devant votre armoire ou celle de votre ado. Devant ce chandail à l’état neuf mais avec un petit trou que l’on peut dissimuler avec une jolie broderie par exemple. Laissez parler votre créativité.

Pour en apprendre davantage encore sur le gaspillage vestimentaire à Québec : MEM_TCRRT_20200114.PDF (montreal.qc.ca)

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